C’est un autre petit bijou de Mankell. Loin des enquêtes de Wallander, nous faisons une sorte de voyage initiatique avec Daniel, un petit Africain arraché à son pays au 19ème siècle. Qu’est-ce que la civilisation, le bonheur, la richesse ? On se pose beaucoup de questions à la lecture de ce roman. La richesse est-elle matérielle ou intérieure ? Est-ce que prier un dieu sur une croix c’est le vénérer ? Daniel est arraché à l’Afrique pour se voir offrir une vie meilleure. Qu’est-ce qu’une vie meilleure ? Est-ce le froid et la neige de la Scanie, ou le désert chaud du Kalahari ? Et si l’homme avait placé son bonheur dans les mauvaises choses ? J’ai aimé le fait que ce petit enfant noir, avec sa vision simple et pauvre, ait réussi à me faire réfléchir sur la condition réelle de l’homme. Que cherchons-nous à la fin ? Ce roman est un vrai souffle de vie, mais aussi de mort. N’est-ce pas finalement la même chose…
Jérôme